[fanfic Harry Potter] Les Rivales

Fanfiction écrite en commun : Kane+Liline.
Lys Malefoy est Kane et Syrine Black est Liline.

Le nouveau professeur

Le ciel était sombre en cette journée du 1er Septembre. Il pleuvait à torrent sur la gare 9 ¾ , au bord duquel se trouvait le Poudlard Express. Une foule de parents était agglutinée près des portes des wagons. Certains étaient émus et versaient des larmes, d’autres avaient des regards sévères, et prévenaient la moindre idée malsaine qui aurait germée dans les esprits des petits nouveaux, excités par leur première année à Poudlard, l’école de sorcellerie. Deux jeunes filles très différentes furent les dernières à monter à bord du train, juste avant qu’il ne démarre. La première avait les cheveux coupés au carré et blonds, le teint très pâle et les yeux gris clair. Elle était plutôt petite, et portait une robe de sorcière très noire, avec des broderies compliquées. Et le plus surprenant : ses lèvres étaient maquillée en mauve ! Sa camarade avait, elle aussi, le teint très pâle, des yeux noirs, et ses cheveux longs étaient d’un rouge sombre. Du moins, pour l’instant, car Syrine était métamorphomage. Elle portait une robe de sorcière légère et de couleur vert clair. Syrine Black et Lys Malefoy s’avancèrent dans le wagon, cherchant un compartiment, en prenant soin de fuir les Gryffondor comme la peste. Car bien sûr, ces deux amies inséparables appartenaient à la maison de Serpentard. Elles étaient parties, avec la bénédiction de leurs parents, à Durmstrang pour y passer leur sixième année. Malheureusement, tout ne se passa pas comme prévu. Syrine avait l’habitude de jouer la comédie, et était, également grâce à son don, très bonne à ce jeu. Leur sens de l’humour commun, combiné aux idées farfelues de Lys, avait un peu chamboulé les habitudes de Durmstrang. Le règlement y était beaucoup plus strict qu’à Poudlard, et les deux adeptes du coup fourré s’y retrouvèrent à l’étroit. Elles furent donc renvoyées pour avoir accroché la concierge, Wilema Trachtok, à un portemanteau, en plein milieu de la cour ! Elles avaient d’ailleurs, déjà reçu un avertissement, car Lys avait la manie de maltraiter les elfes de maison en les frappant violemment, et qui plus est, constamment ! Après cette petite aventure, leurs parents décidèrent de les réinscrire à Poudlard, où elles y feraient une sixième année supplémentaire, en raison de leur comportement désastreux. Mais cela ne leur déplaisait pas. Poudlard était leur endroit favori. Syrine, qui jouait comme batteuse dans l’équipe de Quidditch de Serpentard, avait envoyé un énorme coup de batte dans la tête d’un elfe de Durmstrang, qui venait juste de leur apporter leur linge. Elle fut surprise par son geste, car elle n’avait pas l’habitude de frapper les elfes, mais comme elle voyait son amie Lys le faire tous les jours, le geste était devenu banal. La tête de l’elfe avait ainsi atterri quelques mètres plus loin, dans les bras d’une Lys ravie. A force de coups et de modelage à la Malefoy, la tête du petit elfe ressembla bientôt à un souafle. Elles décidèrent de le ramener à Poudlard, en tant que souafle de remplacement. Un élève de Durmstrang, Balazar Malok, avait assisté à l’horrible scène, et fut pris soudainement de transes incompréhensibles. Une fois qu’il eut retrouvé ses esprits, il avoua qu’il possédait le troisième œil, et il prédit que dans l’avenir, un élève de Poufsouffle verrait sa tête servir de cognard.
Les deux amies traversèrent donc le wagon, heureuses de retourner dans l’école de leur cœur, là où enfreindre les règles était presque devenu une obligation. Elles tournèrent alors la tête vers un compartiment qui semblait vide. Une forme noire se dessinait sur la banquette, mais cela semblait être une cape oubliée par hasard. Désirant se trouver seules, comme à leur habitude, elles entrèrent dans le compartiment, et sursautèrent en réalisant que la cape noire était en fait posée sur un homme aux cheveux de la même couleur. Pendant une fraction de seconde, elles restèrent clouées au sol, comme stupéfixiées. Elles avaient devant elles un homme d’une beauté rare. Il avait le teint cireux, et un nez crochu. Il semblait grand, et ses vêtements de sorciers étaient aussi noirs que ses cheveux gras, lui tombant sur les épaules. Il regardait les deux élèves d’un air méprisant, ce qui les conforta dans leurs pensées. Pas de doute, cet homme avait été à Serpentard ; les yeux ne trahissaient jamais. Ce fut Lys qui prit la parole :
_ Excusez-nous, monsieur … nous cherchions un compartiment …
_ C’est inévitable, dans un train, répliqua-t-il froidement.
Les lèvres de Lys frémirent.
_ Les autres sont tous pleins, intervint subitement Syrine. Nous pouvons nous asseoir ?
L’homme se replongea dans la lecture d’un parchemin, sans rien leur dire. Elles s’engouffrèrent dans le compartiment, et jouèrent des coudes pour ranger le plus vite possible leurs valises, afin d’être la première à s’asseoir près de l’homme. Syrine gagna la « course ».
_ Alors, dit-elle en se rapprochant un peu plus de lui, pourrais-je savoir pourquoi vous voyagez à bord du Poudlard Express ? Vous allez travailler à Poudlard ? Vous êtes le nouveau concierge ? Le garde-chasse ?
Elle se rendit soudain compte de l’énormité qu’elle venait de dire, et rougit si subitement, que le visage menaçant de l’homme se transforma en grimace de dégoût à la vue de ce spectacle.
_ Mais non, rétorqua Lys avec un sourire malin, monsieur est professeur !
_ En effet, répondit-il. Je suis votre nouveau professeur de potions, Severus Rogue. Et je ne crois pas me tromper en affirmant que Dumbledore m’a nommé nouveau directeur de Serpentard.
Les deux jeunes filles eurent un regard qui en disait long sur leur excitation. Syrine s’affala un peu plus sur son siège, et si elle n’avait pas été assise, elle serait sûrement tombée dans les pommes de terre. Rogue jeta un rapide coup d’œil aux deux jeunes filles, avant de se replonger dans son parchemin. Il y eut un long silence, durant lequel Syrine et Lys tentèrent d’étouffer des fous rires. Finalement, Lys sortit tout un attirail de sa poche, et commença à griffonner quelque chose sur un carnet. Les bruits de la plume grattant le parchemin commencèrent à agacer Severus Rogue, qui regarda l’élève d’un air las. Quand elle réalisa qu’il avait tourné les yeux vers elle, Lys s’excusa :
_ Oh … désolée ! Excusez-moi Severus .. Oh ! Pardon !
Gardant tout son calme, le professeur la fixa d’un regard glacial :
_ Soyez certaine qu’une fois arrivés au château, je vous ferais payer cette insolence, jeune fille.
_ Ma langue a fourché ! s’excusa à nouveau Lys, désemparée. C’est que … vous êtes tellement impressionnant … vous me …
_ Trêve d’idioties, interrompit Rogue, dîtes-moi plutôt quelle est votre maison, que je vous retire quelques points quand nous serons arrivés.
_ Serpentard, dit alors Syrine avec un sourire.
Il se retourna vers elle.
_ Je ne crois pas vous avoir adressé la parole miss …
_ Black, Syrine Black.
_ Black ? Qui est votre père ?
_ Wito Draculus Black. Je suis de sang pur ! ajouta-t-elle fièrement.
_ Et vous remarquerez rapidement que j’apprécie cette qualité.
Il se retourna vers Lys.
_ Et vous, quel est votre nom ? … Ou peut-être n’en avez-vous pas ? Je veux dire un nom qui vaille la peine d’être nommé, et si c’est le cas cela expliquerai sans doute votre lenteur à répondre à mes questions.
Lys ravala sa salive, puis dit :
_ Lys Malefoy, professeur.
_ Encore une fois je suis impressionné de la qualité des êtres que j’ai sous les yeux, dit-il, l’air sincère.
Syrine et Lys échangèrent un sourire. Elles venaient de remonter dans son estime, ça ne faisait aucun doute.
_ En quelle année êtes-vous ? demanda-t-il sans la moindre chaleur dans la voix.
_ Sixième année, répondit Lys.
_ Combien de Buses avez-vous obtenu ?
Il plissa les yeux, comme pour percer le moindre mensonge.
_ Cinq, dit Lys.
_ Et moi six, dit Syrine.
_ Nous continuons les potions, dit précipitamment Lys, visiblement ravi de l’apprendre à Rogue.
Le professeur resta impassible.
_ J’espère que vous avez fait des projets d’orientation, sinon c’est inutile de venir à mes cours. Je ne veux pas de gens qui ne sont là que parce qu’ils n’ont obtenu que des notes « Optimales » à leur Buse.
_ J’aimerai travailler au ministère, précisa Syrine. Etre langue de plomb si possible.
_ Moi j’avais pensé enseigner La Défense contre les Forces du Mal, dit Lys.
_ Vraiment ?
Rogue paraissait à la fois étonné et satisfait, mais il n’ajouta rien. Le reste du voyage fut sans surprise. Syrine et Lys sortirent au bout de cinq minutes pour acheter des sucreries, et profitèrent de leur escapade pour lancer des maléfices de jambencoton dans à peu près tous les wagons de Gryffondor. Ensuite, elles rentrèrent dans le compartiment, et jouèrent sagement aux cartes, de peur de dire ou faire quelque chose qui ne plairait pas à leur professeur. Après avoir revêtu leur robe d’écolière, elles sortirent du train, suivies par le professeur Rogue. Au moment d’entrer dans la diligence conduite par des Sombrals, elles tournèrent la tête vers le train, mais Rogue avait disparut. Pendant le trajet, elle ne tarirent pas d’éloges sur leur nouveau directeur de maison, et professeur de potions. Il était exactement comme elles l’avaient imaginé au premier coup d’œil. C’était le parfait professeur qui leur fallait. Bien sûr elles énoncèrent toutes ses qualités, sans mentionner qu’elles étaient chacune tombées amoureuse de Severus Rogue.

L’année commence

Pendant la cérémonie de répartition, Syrine et Lys passèrent leur temps à observer le nouveau professeur de potions. Elles mangèrent peu, car leur esprit être beaucoup trop occupé. Ensuite, pendant le discours sempiternel de Dumbledore, elles s’amusaient à dissimuler de petites bombes ensorcelées sous les restes de nourriture, afin de faire une bonne farce aux elfes de Poudlard, leur annonçant leur arrivée. Elles jetaient de temps en temps des coups d’œil vers la table des professeurs, mais sans jamais écouter le directeur de Poudlard. Seulement, un mot retint leur attention : « tournoi ». Immédiatement, elles tournèrent la tête vers Dumbledore, et écoutèrent son discours, qui parut soudain beaucoup plus intéressant :
_ … comme vous devez le savoir, le Tournoi des Trois Sorciers est un grand événement réunissant trois écoles de magie de trois pays différents. Nous avions l’habitude de retrouver l’école de Durmstrang, et celle de Beauxbâtons. Or, l’école de Beauxbâtons connaît quelques petits soucis avec le ministère de la magie français, et ne pourra donc pas participer cette année. Nous avons fait appel à une autre école, celle de Summertown en Australie, dont je connais bien le directeur : Sigmus Baldwin. Nous accueillerons ces écoles demain. Je tiens à vous rappeler que le Tournoi des Trois Sorciers est un événement dangereux pour les champions. Les trois épreuves qui leur sont imposées peuvent s’avérer mortelles. Enfin, seuls les élèves ayant la majorité ont le droit de participer, et de mettre leur nom dans la Coupe de Feu.
Toute la Grande Salle fut immédiatement remplie d’exclamations de joies ou d’excitations. Quant à Syrine et Lys, elles étaient ravies.
_ Tu es d’accord qu’on mette notre nom ? demanda Lys toute excitée.
_ Evidemment !? Tu te rends compte de l’aubaine ? C’est la gloire assurée !
Elles rejoignirent leur salle commune en bavardant vivement sur le Tournoi. Mais une fois dans leur lit, elles n’avaient qu’une idée en tête : Severus Rogue serait tellement fier de la championne …

Le lendemain, Lys et Syrine se retrouvèrent dans la Grande Salle pour observer leur emploi du temps.
_ Formidable ! s’écria Syrine. On a divination, métamorphose, et double cours de potions !
_ Demain aussi on a Potions, fit remarquer Lys. Et regarde toutes les heures de libre qu’on a !
_ Ce sera parfait pour mes entraînements de Quidditch, dit Syrine.
_ Oh, toi et ton Quidditch ! Viens plutôt avec moi dans les cuisines, s’amuser un peu avec les elfes.
_ C’est toi qui es soûlante avec tes elfes ! Arrêtes de les maltraiter, on a plus de place pour un autre souafle dans nos valises ! Et si Rusard vois ça …
Rogue s’approcha à cet instant, et se pencha sur elles :
_ Vous feriez mieux de baisser d’un ton, miss Black, dit-il de sa voix doucereuse, vous n’êtes pas seule dans cette salle. Je voulais aussi vous prévenir qu’en tant que capitaine de l’équipe de Quidditch de Serpentard, vous avez tout intérêt à sélectionner vos joueurs très rapidement. Le Tournoi des Trois Sorciers n’empêche pas le tournoi de Quidditch, cette année.
Puis, il s’en alla en faisant virevolter sa cape noire derrière lui. Syrine et Lys eurent un regard vide pendant un moment, puis elles se dépêchèrent de finir leur petit déjeuner pour se rendre à leur cours de divination.
Les deux amies étaient surexcitées et impatiente de démarrer leur premier cours de potions. Quand tout le monde fut installé dans la salle, Rogue claqua la porte si sèchement que la classe se tut immédiatement. Le professeur traversa la salle d’un pas rapide pour rejoindre son bureau.
_ Je suis le professeur Rogue, et je suis ici pour vous enseigner les potions. Ce n’est pas une matière facile, c’est pourquoi je m’étonne du nombre surélevé d’élève dans cette classe. Vous avez peut-être obtenu une note « Optimale », voire un « Effort Exceptionnel » à votre Buse, mais croyez-moi, si vous ne les valez pas je m’en rendrai vite compte.
Lys senti un liquide froid couler sur sa main, et réalisa que c’était un filet de bave qui provenait de sa bouche grande ouverte.
_ Dès que miss Malefoy aura fermé sa bouche, vous pourrez ouvrir votre livre à la page quatre cent trente trois, dit Rogue en élevant la voix.
Les élèves s’exécutèrent. Une petite voix frêle résonna dans le cachot :
_ Excusez-moi professeur, mais cette potion n’est normalement abordée qu’en septième année. Ma grand-mère était professeur de potions, et …
_ Alors vous seriez très aimable d’apprendre à votre grand-mère qu’elle n’est plus professeur, et que c’est moi qui décide de la façon dont j’enseigne, rétorqua Rogue.
_ Mais c’est une potion trop difficile pour notre niveau ! insista l’élève.
Rogue détourna son regard et fixa le tableau. Tout en inscrivant un nouveau travail au tableau, d’un coup de baguette, il dit :
_ Je constate que ma précédente remarque s’est avérée vraie. Si vous n’êtes pas à la hauteur, miss Dupgrint, vous pouvez partir tout de suite.
Dupgrint rougit exagérément et se replongea dans son livre.
_ Saleté de Gryffondor ! chuchota Lys à sa voisine Syrine.
_ Le travail que j’ai inscrit au tableau sera à faire pour demain. Et je veux un schéma de la pierre de lune très détaillé. Maintenant allez-y.
Syrine et Lys redoublèrent d’effort pour fabriquer leur potion, qui leur semblait plus compliquée que prévu. Elle devait prendre une teinte orangée à ce stade, et elles ne réussirent qu’à produire une légère lueur jaune. A la fin du cours pourtant, elles semblaient être les seules à être arrivé au meilleur résultat.
_ Filthmor, félicitations ! C’est la première fois que je vois quelqu’un détruire son chaudron en aussi peu de temps. Désormais je ne vous accepterai pas dans mon cours, tant que vous n’en aurez pas racheté un !
Elles déposèrent leur fiole sur le bureau du professeur, qui leur jeta un coup d’œil. Avant de sortir de la salle, elles crurent entendre un murmure :
_ Ce n’est pas mauvais …

Ce soir-là, dans la Grande Salle régnait une ambiance particulière. Une immense coupe en pierre trônait devant la table des professeurs. Dumbledore s’était levé, et lorsqu’il ouvrit la bouche, Lys et Syrine se regardèrent d’un air affligé. Encore un discours interminable et sans intérêt ! Elles apprirent cependant que le tournoi commençait – les élèves de chaque école étant entrés précédemment sans que les deux amies s’en aperçoivent – et que chacun pouvait à présent mettre son nom dans la coupe s’il voulait participer. Tout en riant aux éclats, Lys et Syrine mirent ensemble leur papier, et se firent des clins d’œil avant de retourner à leurs places. Syrine remarqua qu’Olga Dupgrint s’élançait avec fierté vers la coupe, y jetant négligemment son nom. Elle était suivie de près par deux garçons aux uniformes couleur poussière, et portant une cravate sur laquelle figurait le nom de leur école en lettres grises et scintillantes : SUMMERTOWN. Trois élèves (deux garçons et une fille) arrivèrent sur leur gauche, précédés par le directeur de Durmstrang : Igor Karkaroff.
_ J’ai entendu parler d’eux, s’écria une fille derrière elles, visiblement hystérique. Le brun s’appelle Serguei Krum, et le châtain Alexandre Vragov.
En effet, les deux garçons paraissaient populaires, étant donné que de nombreuses élèves les saluaient. Serguei Krum ressemblait à un gnome avec des bras trop longs. Sa démarche en canard, les traits de son visage et sa longue tignasse firent surgir dans l’esprit de Syrine l’image d’un homme des cavernes pas très propre. Quant à Alexandre Vragov, il était de taille moyenne, et normalement proportionné, comparé à son acolyte. Il paraissait maigrichon, et pas en très bonne forme. Ses cheveux châtains lui arrivant aux épaules le faisaient ressembler à un chevalier noble.
Pendant toute la semaine, il y avait sans arrêt foule autour de la coupe de feu, qui fut remplie de nombreux noms. La veille de la sélection des champions, Syrine vint trouver Lys dans la salle commune, après sa séance de Quidditch.
_ Alors, comment ça s’est passé ? lui demanda Lys, occupée à jouer avec son souafle en tête d’elfe.
_ Oh, c’était naze, dit-elle en s’affalant sur un fauteuil. Le nouvel attrapeur est Liam Dolman.
_ Quoi ?! s’exclama Lys en se redressant sur son siège.
_ Ouais, le Sang-de-Bourbe. Mais il n’y avait personne d’autre d’un assez bon niveau. Autrement, j’ai gardé Perkins comme batteur, et Linney, la gardienne. Les nouveaux sont Slumby, Durforth et Grant.
_ Intéressant, dit Lys sans l’écouter.
Elle jouait avec son souafle, et le balança au hasard dans le dortoir des garçons. Il s’en suivit un cri de douleur, accompagné d’un juron. Puis Lys articula :
_ Accio tête d’elfe !
Le souafle revint dans ses mains.
_ … et puis forcément, il a raté ma balle ! Franchement, me faire perdre mon temps comme ça ! Les mauvais ne devraient pas se donner la peine de se rétamer pendant les essais !! Lys ?
Elle tourna la tête vers Syrine, et celle-ci fronça les sourcils en s’apercevant que son amie de l’écoutait pas. Lys s’approcha d’elle :
_ Ecoute, j’ai eu une idée géniale ! On pourrait s’amuser un peu grâce à ce tournoi.
_ Vas-y, explique, dit Syrine, avide de savoir.
_ On pourrait ordonner à un elfe de mettre son nom dans la coupe ! s’écria Lys d’un ton réjoui.
_ Quoi ?! s’exclama Syrine, incrédule. Mais la coupe n’acceptera pas !
_ Bien sûr que si, dit-elle avec un sourire. S’il te plaît, tu marches avec moi ?
Syrine acquiesça. Elles se rendirent donc aux cuisines, et appelèrent leur elfe préféré, qu’elles n’avaient pas revu depuis un an.
_ Moby ! appela Syrine.
Le petit Moby accourut, apeuré. Il avait de tous petits yeux larmoyants, et une oreille en moins. Sa bouche boursouflée était traversée de haut en bas par une énorme cicatrice, et le reste de son corps était parsemé de brûlures et de vieilles blessures encore visibles. Il portait un pot de fleurs entre les mains.
_ Oui, miss Black.
_ Bah qu’est-ce que t’attends ?! beugla Lys. Tu nous offres rien à manger ?
Le petit Moby s’inclina.
_ Oh oui ! Oh oui maîtresse Malefoy ! Tout de suite !
Il disparut à petits pas dans le remue-ménage de la cuisine, et revint quelques secondes plus tard avec d’autres elfes de maison. Chacun portait un plateau rempli de bonnes choses. Syrine se dépêcha de mordre dans un énorme éclair au chocolat. Quant à Lys, elle prit une brioche, et parla la bouche pleine :
_ Je vais te donner un ordre, Moby, alors écoute bien de ton unique oreille.
Moby acquiesça d’un signe de tête. Syrine intervint :
_ Euh d’abord, commença-t-elle en expulsant des bouts d’éclair à chaque syllabe prononcée, est-ce que tu sais écrire ?
_ Oh oui ! Moby sait écrire, et chanter, et faire pleins d’autres choses. Il fait aussi de jolis pots de fleurs !
Enthousiaste, il tendit un pot décoré à Lys, qui le repoussa d’un revers de la main. Le pot s’écrasa sur le sol.
_ On s’en fout, ajouta-t-elle. Je t’ordonne simplement de déposer ton nom dans la Coupe de Feu.
Les petits yeux de Moby s’agrandirent à une vitesse impressionnante.
_ Et interdiction de dire que c’est nous les responsables, souligna Syrine. Tu devras dire que c’est toi qui as mis ton nom, de ton plein gré.
_ Oui, oui, maîtresse, finit-il par dire à contre cœur. Bien sûr, Moby le fera.
Les deux amies sortirent des cuisines avec quelques autres pâtisseries, satisfaites de leur action.

Dans la salle commune, l’agitation était à son comble. Kitty Linney, la gardienne de Serpentard était assise sur les marches qui menaient au dortoir des filles. Elle passait sa main dans ses cheveux, imitant une élève de Gryffondor. Les deux amies se dépêchèrent de cacher les gâteaux qu’elles avaient ramenés et s’installèrent sur le canapé libre. Linney passa rapidement d’une imitation parfaite de Serguei Krum à celle de Dumbledore, attirant une foule dense d’élèves, toutes années confondues. Pour le clou de son spectacle, elle posa sur sa tête une perruque brune à l’apparence grasse. Lys et Syrine savaient pertinemment qu’il s’agissait de leur directeur de maison, et entrèrent alors dans un fou rire incontrôlable. C’est cet instant que choisit le professeur Rogue pour faire irruption dans la salle, souhaitant s’informer sur les élèves désireux de participer au tournoi. L’imitation ne le fit pas rire du tout, et d’ailleurs, à part Lys et Syrine qui ne parvenaient pas à s’arrêter, la salle était devenue silencieuse. Linney retira sa perruque, le regard vide.
_ Je ne tolère pas ce genre de choses, dit enfin Severus Rogue. Je m’attendais à plus de respect de la part des élèves de ma propre maison. Linney, Malefoy, Black, vous deviendrez sûrement de bons sujets d’imitation après la retenue de samedi prochain, dans mon bureau.

_ Dégoûtée, lança Lys, une fois l’ouragan parti. Samedi c’est la sélection des Trois Champions ! On ne sera jamais à l’heure avec la chance qu’on a ! J’aurais trop aimé voir la tête de ce stupide Moby !
_ Je compatis, moi aussi je voulais y assister ! On peut tenter de soudoyer Rogue ?
_ Euh … tu comptes payer en nature ?
Elles gloussèrent discrètement de peur de se faire repérer. En longeant les murs du couloir, elles croisèrent Linney qui leur adressa un sourire triste auquel elles répondirent en soupirant bruyamment. Elles se rendaient à leur cours de divination avec le professeur Trelawney. Les deux jeunes filles avaient toujours eu d’excellentes notes dans cette matière, plus grâce à une imagination débordante qu’à la présence éventuelle d’un troisième œil. Sibylle Trelawney les trouvait impressionnantes, et gardait toujours un œil sur elles pour savoir quel drame arriverait.
_ Salut Grozoeils ! chuchota Syrine en frôlant l’un des châles du professeur.
_ Coucou petit xérès pas cher, renchérit Lys, en se prenant les pieds dans le tissu.
Elle en déchira un morceau au passage, puis le conserva dans sa trousse comme une relique. Elle le regardait encore avec admiration, lorsque Trelawney annonça que le cours porterait sur l’interprétation des rêves. Syrine se leva alors d’un bond, le regard fixe et pointant son index vers la fenêtre. Le professeur s’approcha d’elle, fascinée.
_ Que se passe-t-il miss Black ? demanda-t-elle visiblement inquiète.
_ Cette nuit, j’ai rêvé que la mort passait par cette fenêtre, et venait vous chercher. Elle disait vouloir récupérer votre troisième œil pour s’en servir à de sombres desseins …
Tout en parlant, elle s’était mise à trembler et ses yeux s’embuèrent de larmes. Le professeur était affolé.
_ Ne bougez pas mon enfant, je vais tenter de calmer ces visions, dit-elle en lui prenant les mains.
Syrine se mit à crier et Trelawney, qui pâlit après avoir fixé ses yeux, tomba à la renverse en perdant conscience.

Lys regarda Syrine avec admiration.
_ Pas mal pour un début d’année. Ca va être dur de lui faire croire à pire.
_ Va falloir l’amener à l’infirmerie en tous cas.
Les élèves quittèrent le cours dans une ambiance étrange entre éclats de rire et inquiétude. Lys et Syrine portèrent Trelawney jusqu’à l’infirmerie où madame Pomfresh s’occupait d’un élève. Après quelques minutes, elle leur fit signe d’approcher avec une expression exaspérée.
_ Miss Black, miss Malefoy, quand cesserez-vous de malmener toute l’école ? Et cette fois c’est un professeur ! Que s’est-il passé ?
Lys s’éclaircit la voix et parla sur un ton aiguë et monocorde :
_ Syrine était dans une transe divinatoire, petit xérès pas cher a voulu intervenir, mais je crois que le Sinistros lui a bavé dessus, ce qui certainement provoqué son état actuel.
_ J’espère pour elle, ajouta Syrine, que le Sinistros n’a pas la rage !
Madame Pomfresh soupira et mit à chercher un remontant dans son placard. Dès qu’elle eut le dos tourné, les deux jeunes filles disparurent.

Elles entrèrent épuisée dans le dortoir des filles. Syrine se jeta sur son lit, ses cheveux désormais bruns s’étalant sur son oreiller. Lys s’assit au beau milieu de la pièce, entonnant une chanson des Bizarr’ Sisters.
_ Quelle dure journée ! s’exclama Syrine.
_ Je confirme, bien que faire peur à Trelawney doit être plus épuisant que de terminer un devoir de potion !
_ Tu l’as déjà fini ? C’est pour dans deux semaines, d’habitude tu ne prends jamais d’avance !
_ C’est pas une excuse ! T’es malade ?
Lys secoua la tête en signe de négation, mais Syrine souhaita quand même toucher son front pour s’en assurer. Lys demanda timidement :
_ Et toi ? Tu l’as commencé ?
_ Je l’ai fini hier, mais c’est dans mes habitudes contrairement à toi !
Linney entra dans le dortoir à cet instant, visiblement d’excellente humeur. Les deux amie cessèrent leur discussion, et lui demandèrent ce qui lui arrivait. Elle prit son oreiller dans ses bras et, le sourire aux lèvres, annonça qu’elle sortit avec un certain Severus. Les yeux de Syrine et Lys semblèrent sortir de leurs orbites, mais aucune d’elles ne dit rien.
A leur cours d’histoire de la magie, Syrine chuchota à Lys :
_ Tu penses quoi du nouveau copain de Linney ?
_ Bah, je sais pas, dit anxieusement Lys. Tu penses à ce que je pense ?
_ Severus Rogue ? lança-t-elle timidement.
_ Jeunes filles, dit soudain le professeur Flitwick en élevant la voix. Pourriez-vous avoir l’amabilité de répéter ce que je viens de dire ? Emeline par exemple.
Les deux amies se regardèrent, perplexes. Le professeur les fixait gravement, mais qui pouvait-il désigner par Emeline ? Il grogna un peu, puis reprit son cours.
_ Mais comment une élève peut-elle sortir avec …, s’indigna Lys, enfin surtout, comment lui peut sortir avec Linney !
_ Vous le faîtes exprès ?! s’exclama Flitwick. Une heure de retenue pour Emeline. Une aussi pour sa copine Tessie, et c’est vendredi dans mon bureau, après le dîner !
Au moins cette fois, elles étaient sûres d’être désignées. En sortant du cours, elles étaient encore plus dégoûtées, surtout Lys. Mais à ce moment, Peeves passa dans le coin et balança un sceau d’eau glacée sur leur tête. Au bord du suicide, elles se ruèrent dans leur salle commune, sans même remarquer Rogue qui leur dit de sa voix glaciale :
_ Vous avez encore fait des vôtres … ?

La retenue

Le soir même, totalement déprimées, les deux amies se rendirent dans le bureau de Rogue après le dîner. Linney les attendait devant la porte, n’osant visiblement pas entrer. Syrine et Lys se regardèrent perplexes
_ On peut vous laisser si vous …, commença Lys, mais Syrine lui fit signe de se taire.
A ce moment, le professeur Rogue ouvrit la porte brusquement, ce qui fit sursauter les trois jeunes filles.
_ Vous attendez qu’on vous retire des points pour entrer ?! siffla-t-il.
Les filles se précipitèrent à l’intérieur et entendirent la porte claque derrière elles. Elles se figèrent sur place. Rogue tourna sa baguette et fit apparaître trois plumes et trois feuilles de parchemin.
_ Vous avez trois minutes pour m’écrire une lettre d’excuse. J’ai assuré au professeur Dumbledore que je serais à l’heure, et vous aussi, pour la sélection des Champions. Si votre lettre n’est pas valable, vous la recommencerez un autre soir en ma compagnie.
Toute stressée, Linney commença immédiatement à gratter sur son parchemin. Syrine et Lys se regardèrent, puis croisèrent les yeux noirs de Rogue. Cela leur suffit à se concentrer sur leur tâche.
Syrine mit quelques temps avant de trouver les mots justes. Finalement, elle termina sa lettre trente secondes avant que le temps ne soit écoulé.

Cher Professeur Rogue,
Je vous prie de m’excuser pour mon attitude désobligeante et irrespectueuse à votre égard. Mais en réalité, je riais de la nullité de l’imitation de Kitty Linney. Car bien sûr, elle ne valait rien face à la perfection inimitable de la personne que vous êtes en réalité.
Désolée que vous ayez mal jugé mon comportement.

Quant à Lys, elle se délecta à écrire une lettre encore plus cocasse. Bien qu’étant plus longue, Lys finit sa lettre avant les autres.

Cher Sevichou,
Je suis désolée de vous avoir causé du tort, mais j’espère arriver à temps pour la cérémonie quand même.
Une lettre d’excuse doit logiquement contenir des excuses : je m’excuse.
Vous ne pouvez par conséquent pas me donner de nouvelle retenue. Maintenant que j’ai accompli mon devoir, je vais être franche … bah oui je l’ai pas été parce que c’était une commande. Je me suis bien fendue la gueule avec l’imitation de Linney, et si c’était à refaire je dénoncerais Syrine parce qu’elle a rigolé plus fort que moi.
Bye bye Mr Pecno
LYS

PS : Je vous souhaite d’être heureux avec Linney … ♥

Au bout de trois minutes, Rogue arracha d’un coup de baguette les parchemins des tables. Linney finissait tout juste de mettre le dernier point sur un « i ». Le professeur lut tout d’abord la lettre de celle-ci. D’un regard insondable, il lui désigna la porte :
_ Vous pouvez disposer.
Linney se précipita à l’extérieur, soulagée. Mais Lys avait juré voir passer dans les yeux de Rogue une lueur inhabituelle. Le professeur passa ensuite à la lettre de Syrine. Il souleva ses sourcils à plusieurs reprises, puis leva les yeux vers l’élève.
_ Vous vous en sortez de justesse. Sachez que je ne serais pas si clément les prochaines fois.
Syrine sortit dans le couloir, pour y attendre Lys.
Enfin, Rogue lut le parchemin de Lys. Cette fois, son regard n’était pas impassible. Il bouillonnait de rage.
_ Que signifie cette dernière phrase sur Linney, miss Malefoy ?
_ Eh bien, en réalité, elle nous a tout dit professeur, confessa Lys avec un air compatissant.
_ Sachez que je ne laisserai pas passer des quelques mots. Une retenue n’est visiblement pas le bon moyen de m’y prendre avec vous. Mais j’ai promis à Dumbledore, alors filez ! Nous verrons ça plus tard, j’ai une bonne mémoire.
_ Cela ne m’étonne pas, dit Lys comme pour enfoncer le couteau dans la plaie.
Puis, elle détala comme un lapin à la vue de son professeur qui avançait vers elle, la baguette levée.
Lys raconta à Syrine ce que lui avait Rogue. Quand elles arrivèrent dans la Grande Salle, tout le monde semblait les attendre. Mais en réalité, ils attendaient le professeur Rogue. Les deux amies s’installèrent confortablement, puis observèrent attentivement la Coupe de Feu. Le premier bout de papier s’envola dans les airs et fut rattrapé par Dumbledore. Il lut à voix haute et claire :
_ Le Champion de Summertown est Doo Whapp !
Des applaudissements retentirent, et un petit homme dodu à l’air sympathique se faufila jusqu’à la salle, derrière la table des professeurs.
Un deuxième bout de papier sortit de la Coupe de Feu.
_ Le Champion de Durmstrang est Alexandre Vragov !
On fit un triomphe au champion. L’homme des cavernes exprima son mécontentement en faisant un croche-pattes à Vragov, quand il passa dans les rangs.
Le moment tant attendu arriva. Syrine et Lys se regardèrent, excitée. Est-ce que cette fois, ce sera au tour de Moby de rejoindre les champions ? Dumbledore déplia lentement le dernier bout de papier, et écarquilla les yeux. Dans un soupir, il déclara :
_ La Championne de Poudlard est Lys Malefoy !
Lys n’en croyait pas ses oreilles. A côté d’elle, Syrine frappait dans ses mains d’une manière hystérique. Lys mit du temps à réagir, puis entreprit finalement de se rendre à la table des professeurs. Elle croisa le regard de Rogue, qui visiblement, ne pouvait cacher sa satisfaction.
Mais quelque chose se produisit. Alors que Lys venait juste de se lever, la Coupe de Feu s’embrasa à nouveau. Dumbledore ne comprenait pas. Un nouveau bout de papier tout chiffonné atterrit néanmoins dans ses mains. Il le déplia, et cette fois, fronça les sourcils.
_ Moby ! dit-il de sa voix tonitruante.
Le petit Moby apparut, tout peureux. Sous un signe de Dumbledore, il s’avança vers la table des professeurs. Tout le monde était choqué, sauf Syrine et Lys qui avaient du mal à retenir leur fou rire.
_ Que signifie ceci ? interrogea Dumbledore. Tu sais pourtant que le tournoi est interdit aux Elfes de Maison.
_ Oui, euh oui … professeur Dumbledore …, dit-il en tortillant ses doigts dans son pagne déjà assez chiffonné comme ça.
_ Alors explique-moi !
_ J’ai … c’est moi professeur Dumbledore. J’ai mis mon nom dans la Coupe de Feu.
Des exclamations d’indignation s’élevèrent dans la salle. Syrine faillit s’étouffer de rire. Rogue les regardait se fendre la gueule, et devinait qu’elles devaient être à l’origine de cette mauvaise blague.
_ Moby, je suis désolé, mais tu ne peux pas participer. C’est la règle. D’ailleurs j’aurais dû mettre une barrière magique, comme on le fait toujours. Mais j’avais confiance …
Moby se répandit en excuse, avant de se traîner lamentablement vers les cuisines. Dumbledore demanda ensuite à Lys de rejoindre les autres champions, ce qu’elle fit.

Quelques jours après la sélection des champions devait avoir lieu un match de Quidditch entre Serpentard et Poufsouffle. Lys avait expliqué à Syrine que les champions découvriraient leur première épreuve en même temps que les spectateurs, c’est-à-dire dans un mois. Le matin du match, on aurait dit que Syrine avait la rage. Ses cheveux étaient devenus hirsutes et avaient viré au rouge-orange. Elle bousculait tout le monde sur son passage, leur crachait dessus et les insultait sans scrupule. Elle ne cherchait qu’à cogner, et au petit déjeuner, elle « motiva » son équipe en proférant des menaces qu’il valait mieux prendre au sérieux. On savait bien que Syrine tenait ses promesses.
Dans les vestiaires, elle frappa Slumby avec sa batte, car il commençait à s’endormir. Pendant ce temps, Lys cacha son souafle en tête d’elfe sous sa cape, et se dirigea vers les tribunes. Elle trouva une place bien choisie, non loin du professeur Rogue.
L’arbitre lança le début du match, et déjà, le souafle se dirigeait vers les buts des Poufsouffle. Les supporters de Serpentard commencèrent à hurler des exclamations de joie, accompagnés d’encouragements à l’adresse des joueurs. Mais Syrine s’ennuyait déjà de n’avoir toujours rien frappé. Elle tourna la tête vers les tribunes et aperçut Lys Malefoy, relativement très proche du professeur Rogue et visiblement en grande discussion avec lui. Mais étant donné le visage blasé de Severus, le discours de Malefoy ne devait pas être très intéressant. Excessivement choquée, Syrine n’avait pas vu arrivé le cognard, qui la frappa violemment à la tête. Syrine tomba à la renverse, mais se rattrapa à son balai. Le commentateur ne se priva pas pour lancer une petite remarque bien gentille sur cet incident.
_ Trop forte Syrine ! beugla Lys, morte de rire devant la ridicule prouesse de son amie.
Furibonde, Syrine enfourcha son balai, le nez en sang. Un cognard arrivait sur elle. Elle brandit sa batte et frappa avec une violence inouïe. Le cognard atteignit un Poufsouffle en pleine face. Le souafle tomba de ses mains, et fut attrapé par Perkins qui marqua un but ! La foule de Serpentard hurla de joie, secouant des bannières et des drapeaux aux couleurs de leur maison. Syrine savourait ce coup d’envoi, quand une chose molle heurta sa tête et atterrit dans ses mains. Pendant une fraction de seconde, elle pensa à un cognard, mais quand elle observa l’objet, elle réalisa que c’était un souafle … en tête d’elfe ! Eberluée, Syrine jeta un coup d’œil dans les tribunes. Un sourire niais aux lèvres, Lys faisait des signes de la main en direction de son amie. A côté d’elle, le professeur Rogue se tenait près à la réprimander.
_ Miss Malefoy, gronda-t-il, ce geste était parfaitement stupide et je vous ordonne de rejoindre immédiatement votre salle commune ! Vous venez de compromettre sérieusement nos chances de victoire !
_ C’était pas moi !
_ Cessez vos enfantillages et obéissez pour changer !
Lys lui tira la langue et quitta les tribunes, l’air abattu. Syrine dû reprendre le match et lâcher le « souafle », bien que devinant ce qui venait de se passer. Elle éprouvait un sentiment étrange, comme une sorte de soulagement à l’idée que Lys n’était plus sur le banc des supporters. En réalité, elle se rendait compte qu’elle ne souhaitait plus la voir s’approcher de Rogue …
Alors qu’un cognard se dirigeait vers Perkins, elle tomba nez à nez avec le vif d’or et tenta de prévenir discrètement Liam Dolman qui rêvassait dans son coin. Malheureusement, l’attrapeur de Poufsouffle, lui, ne chômait pas et se lança à sa poursuite.
Pendant le match, Syrine jetait des régulièrement des regards furtifs vers les tribunes. La victoire de Serpentard devenant écrasante, elle se délectait de voir sourire le Maître des Potions. Dolman finit par donner la victoire à l’équipe après une superbe passe de Syrine, qui se conclut par un but. Le score final parlait de lui-même, et l’euphorie avait envahi la maison des Serpentard : 380 à 50 !
Après avoir félicité (non sans retenue) son équipe, Syrine souhaitait parler avec son directeur de maison, espérant quelques compliments sur sa façon de jouer. A sa grande surprise, il avait disparu et Syrine devinait qu’il devait être avec Lys …

En effet, Rogue rejoignait les cachots d’un pas pressé pour aller prévenir son élève de la victoire. Il entra dans la salle commune avec son habituel regard noir. Lys sautillait déjà sur le divan, visiblement au courant bien avant l’arrivée du professeur. Rogue s’éclaircit la gorge pour l’avertir de sa présence. Lys se calma immédiatement et croisa les bras. Avant qu’il n’ait pu ouvrir la bouche, elle prit un air très sérieux :
_ Miss Malefoy, nous venons de gagner contre cette médiocre équipe de Pouffy, et ce n’est clairement pas grâce à vous. Je tiens à vous distribuer deux semaines de retenue et …
_ Ca suffit miss Malefoy ! Toujours en train de faire le pitre ! Vous êtes agaçante ! Comment avez-vous su pour la victoire ?
Moby apparut alors derrière le divan, le regard implorant et pitoyablement innocent.
_ Moby a cru bien faire monsieur … miss Malefoy est super méga cool monsieur et miss Black aussi monsieur.
_ Hmm … je vois que cet elfe a reçu une éducation douteuse. Il me semble entendre les élèves arriver, et je n’ai pas le temps de vous réprimander en conséquence, mais ça ne saurait tarder.
Lys profita de l’occasion, s’approcha de lui et lui fit rapidement la bise. Rogue n’eut même pas le temps d’être choqué et lui flanqua une gifle monumentale. La joue encore rouge, Lys s’efforça de garder le sourire et lui répliqua :
_ Pas mal … peut mieux faire.
Le professeur pointa calmement sa baguette vers elle.
_ Bouh ! J’ai peur ! Empêchez-le ! Empêchez-le ! s’écria-t-elle en prenant une voix aiguë.
_ Vous êtes la honte de votre maison ! répliqua-t-il avec un air de dégoût. Un changement s’impose, si vous voyez ce que je veux dire …
_ Vous n’avez pas le droit, ni même le pouvoir de me faire changer de maison ! Vous bluffez Sevichou !
Rogue lui lança un violent sortilège de jambencoton, puis s’en alla rapidement.
Quelques minutes plus tard, les élèves débarquèrent dans la salle commune. La plupart d’entre eux passaient devant le corps inerte de Lys sans s’en préoccuper, ou alors en riant. C’est alors que Syrine apparut devant elle. Avec un air indifférent, elle resta fixer son amie étendue sur le sol, puis s’en alla dans les dortoirs. Linney arriva alors près de Lys, et s’arrêta net.
_ Lys ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ?!
Elle annula le sortilège, et Lys se releva d’un bond, très énervée.
_ Figure-toi que c’est ton petit ami qui m’a mis dans cet état ! s’exclama-t-elle.
Elle se dirigea ensuite vers les dortoirs. Linney resta perplexe pendant un moment, puis elle sortit de la salle, probablement pour parle à son « petit ami ».
_ Syrine ! s’écria Lys en déboulant dans le dortoir.
Syrine se retourna, les yeux noirs, visiblement elle aussi très en colère.
_ Tiens, libérée ? dit-elle entre ses dents.
_ Ca t’aurait tué d’annuler le sortilège ?
_ Peut-être … peut-être que j’en ai assez d’en faire trop pour toi, alors que de ton côté tu trahis ma confiance !
_ Excuse-moi, c’est pas ma faute si Sevich … Severus Rogue a plus à faire à moi qu’à toi.
Il y eut un petit instant de silence.
_ Comment peux-tu savoir que je parlais de Rogue ? demanda Syrine.
Lys devint un peu rouge.
_ J’avais raison, non ? dit-elle en se défendant. De toute façon, il ne s’intéresse pas à toi, laisse tomber.
_ Quoi ?! s’exclama Syrine. Tu vas voir s’il ne s’intéresse pas à moi !
Et elle s’en alla, bouillonnante, et de ses cheveux rouges tomate s’échappa une fumée noire.

La première épreuve

La première épreuve du Tournoi des Trois Sorciers arrivait, et tout le monde était en effervescence. En particulier les champions, le plus traumatisé étant Doo Whapp qui vomissait à tous les coins de couloir. Une foule entourait constamment chaque champion, mais Lys semblait faire exception à la règle. Depuis sa dispute avec Syrine, elles ne s’étaient pas reparlé, et restaient donc seules chacune de leur côté. Car en effet, elles n’étaient, ni l’un ni l’autre, bien vues à Poudlard. Seule Linney les appréciait à faible dose, mais dans leur fureur elles l’envoyèrent paître. Cette peste sortait avec leur professeur de potion, qu’elles adoraient, et c’était impardonnable. Mais au lieu de se battre côte à côte contre Linney, elles avaient décidé de s’affronter dans une partie sanglante, dont le trophée serait Severus.
Le matin du tournoi, tous les élèves furent conviés à se rendre au village de Pré-au-Lard. Le trajet se fit dans la plus grande agitation, celle-ci n’épargnant pas Lys qui tremblait de tous ses membres. Lorsque Minerva McGonagall vint pour la réconforter, elle la repoussa d’un violent coup de coude. Plus loin, Syrine avançait avec un sourire étrange aux lèvres. Ses cheveux avaient pris une couleur jaune maladif, et de curieuses bulles commençaient à apparaître au sommet de son crâne. Le professeur Trelawney s’approcha alors d’elle, l’air épouvanté :
_ Oh malheureuse ! Avez-vous vu votre crâne ?!
_ Quoi qu’est-ce qu’il a ?
_ Mais vous bullez ! Quelle maladie effroyable, vous avez attrapé la scarbabulle ! Ma pauvre chérie, il faut absolument que vous …
_ Je suis métamorphomage, petit xérès. Je n’ai aucune maladie grave !
_ Alors cela est sûrement un signe, s’empressa de dire madame Pomfresh qui avait écouté la conversation.
_ Un signe ? demanda Syrine.
_ Vous êtes en colère ? demanda-t-elle sur un ton accusateur.
_ J’étais en colère, mais je ne le suis plus.
_ Vous êtes jalouse ?
_ Pas du tout ! s’exclama Syrine.
_ Je vois. C’est de l’hypocrisie exacerbée. Vous préparez un mauvais coup.
_ Vous me prenez pour qui ?!
_ Pour ce que vous êtes, dit-elle sèchement. Je vais avertir le professeur Dumbledore.
Puis elle repartit. Syrine décida de s’écarter un peu de la foule, et se cacha derrière une maison. Il venait d’arriver au village, et s’arrêtèrent devant la cabane hurlante. Une estrade avait été installée sur le côté.
à suivre ...

la meilleure fic du monde

je suis trop pétée de rire à chaque fois que je la relis !
faut continuer, alors je te laisse cet honneur (normalement après, syrine va saboter le parcours que devra effectuer lys dans la cabane hulante > première épreuve qui consiste à s'emparer d'un objet après un parcours dangereux parmis des ronces ou plantes vivantes)

lool g hate de lire ça.

moi aussi

euh ... c'est à toi de l'écrire la suite !

Liline a écrit:

euh ... c'est à toi de l'écrire la suite !

c'est donc bien ce que j'avais compris ^^

loool moi j'avais pas pigé...je vais tenter de le faire un jour ^^

Suupeeer

i'm waiting for that !

j'ai mis la fic sur un forum, j'attends les commentaires ^^

c'est cool mais c'est con ! (ya pas de suite lol)

certes

et alors, les gens trouvent bien???

bah en fait c'est trop long, les gens lisent pas